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Fevad : le e-commerce se porte bien, et ne veut pas de taxe spécifique

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C'est un peu le cas partout dans le monde occidental, le commerce en ligne se porte bien. Nous avons déjà eu l'occasion d'en parler à propos des ventes de livres, le fait est que ces bons résultats ne concernent pas seulement le secteur de l'édition. Ce matin, la Fevad a présenté à Bercy son bilan du e-commerce. Petit tour d'horizon des chiffres à retenir. 

 

 

 

 

Le point de vue du ministre 

 

La Ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme, Sylvia Pinel, a prononcé un discours d'introduction avant de céder la place aux responsables de la Fevad (Fédération du e-commerce et la Vente à distance). Mme Pinel a bien sûr salué la « bonne santé du e-commerce » en France. 

 

Sinon, des propos de la ministre, il fallait retenir la volonté de ne pas opposer commerce physique et commerce physique, peut-être une manière de nuancer les propos d'Aurélie Filippetti sur Amazon et Virgin. 

 

Elle a insisté sur la complémentarité de ces deux formes de commerce, en ajoutant que toutes les entreprises avaient à « bénéficier du développement d'internet ». Elle a aussi rappelé ce que démontre l'étude de la Fevad, à savoir « l'engouement des Français pour le commerce en ligne ». Bref, un discours optimiste dans son ensemble. 

 

Toutefois, la question de la fiscalité a été évoquée : « On ne peut accepter la délocalisation des bases fiscales de certaines entreprises. » Cette réalité de l'Internet (on pense bien sûr à Amazon, pointé du doigt ces derniers temps) doit être pensée à un niveau international. Selon la ministre, il est nécessaire d'avoir « une fiscalité pensée pour préserver la compétitivité des entreprises. » Ceci pourrait passer par une taxe sur les services en ligne directement dans le pays du consommateur. 

 

Enfin, elle a indiqué sa volonté, et celle du gouvernement, de continuer à travailler avec la Fevad dont par ailleurs elle a salué les efforts. 

 

Les chiffres de la Fevad

 

Ensuite, c'est le président de la Fédération, François Momboisse, qui a pris la parole pour lancer la présentation des chiffres de l'année 2012. Selon lui, il y a deux principaux chiffres à retenir. D'une part, la confiance accordée par les Français au commerce en ligne, et ce, quel que soit leur âge. Et d'autre part, il a mentionné la hausse de la fréquence d'achat en ligne, même si le prix moyen du panier a baissé. Question fiscalité, il a affirmé ne pas être favorable à une taxe spécifique pour le commerce en ligne. 

 

 

monopoly-e-commerce

danielbroche, CC BY 2.0

 

 

Le montant moyen des transactions a atteint son niveau le plus bas (85 €) soit une baisse de 3 % par rapport aux chiffres de 2011. Une baisse qui a été compensée par une hausse du nombre de transactions, ainsi qu'une hausse du nombre de visiteurs-acheteurs. 

 

Les différentes présentations ont révélé plusieurs données importantes. Retenons en particulier la croissance globale du marché qui s'élève en 2012 à 19 %, pour un chiffre de ventes de 45 milliards d'euros. Preuve que le marché du commerce en ligne est toujours aussi dynamique, il existe 17 % de sites marchands en plus par rapport à l'année dernière. 

 

Autre élément important, les grands sites bien connus ne dominent pas autant le marché qu'on pourrait le penser. En France, contrairement à d'autres pays, il y a une vraie place sur le web marchand pour les PME et les TPE. Une forme d'atomisation du marché qui n'est pas néfaste, puisque cela représente notamment de nouveaux emplois, davantage que les acteurs eux-mêmes espéraient. Cela dit, il faut savoir que 80 % des sites en question réalisent moins de 100 transactions par mois. 

 

À noter aussi le développement très important des market place (places de marché), qui hébergent les petites entreprises, et constituent à cet égard des plateformes jouant un rôle crucial. En revanche, la France peut encore progresser par rapport aux pays européens, notamment l'Allemagne et la Grande-Bretagne où le commerce en ligne en encore mieux implanté dans les habitudes des consommateurs. 

 

Enfin, nous pouvons mentionner que les prévisions de la Fevad (en règle générale assez exactes) annoncent un marché d'une valeur de 53 milliards d'euros pour cette année. En 2015, on devrait même passer à 71,5 milliards. Ceci peut s'expliquer en partie par le développement que connaît actuellement la vente à partir de smartphones et de tablettes, l'un des autres aspects clés du rapport de la Fevad. Le m-commerce a en effet connu une forte hausse au cours de l'année 2012. Si ces ventes ne représentent pour l'heure que 2 % du marché, la hausse se chiffre toutefois à 160 % en un an. Une tendance qui devrait se confirmer.

 


Diamond Comic abandonne la distribution des titres Marvel UK

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Le distributeur de premier plan sur le marché, Diamond Comic, a décidé de laisser tomber les titres britanniques estampillés Marvel UK. Dés le mois d'avril, et apparemment en raison d'une trop faible demande des lecteurs, la société ne commercialisera plus les comics, parmi lesquels Essential X-Men ou encore Astonishing Spider-Man.

 

 

 

 

Au Royaume-Uni, Marvel UK sélectionne des séries populaires et variées, issues de différents auteurs versants dans le comic, afin de compiler ensuite les titres dans ses magazines. Pour le lecteur, c'est un moyen de réduire ses dépenses en achetant le lot, plutôt qu'en faisant l'acquisition des BD à l'unité.

 

La maison regroupe des publications comme Mighty World of Marvel, Wolverine, Deadpool, Incredible Hulk, Avengers Assemble et encore Marvel Legends.

 

Désormais, les commerçants au détail qui souhaiteraient commercialiser ces titres devront passer par des distributeurs de magazines, tandis que leur diffusion risque d'être revue significativement à la baisse sur le territoire du Royaume-Uni.

Les fans d'Harry Potter scandalisés par Kill Your darlings

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Ce dimanche était présenté au Sundance Festival le long métrage Kill your darlings, de John Krokidas. Le film met en scène quelques figures emblématiques de la littérature de la Beat Generation. L'interpête du sorcier imberbe au cinéma revient à l'écran dans le rôle du poète controversé Allen Ginsberg, dans un film regroupant également des protagonistes comme William Burroughs, Lucien Carr et Jack Kerouac. Et les fans de la première heure de l'acteur seraient sortis ébranlés à l'issue de la séance... un festin probablement trop nu pour leurs estomacs.

 

 

 

 

Plus d'un demi-siècle après la parution en 1956 du poème Howl de Ginsberg, le Beat continuerait encore d'alimenter le scandale. Dans le film, Radcliffe joue un rôle bien éloigné de ce qui fit sa popularité au sein des écoliers sorciers de Poudlard.

 

En effet le protagoniste est sous l'emprise de drogues tout au long du film, et souvent nu à l'écran. Et une scène de fellation en particulier, entre hommes et dans les locaux d'une bibliothèque publique ne serait pas étranger à l'effet de buzz.

 

Si l'acteur âgé de 23 ans ne comprend pas la controverse,  et le réalisateur est quant à lui très enthousiaste au sujet de l'interprétation du poète. Il a confié : « À la fin du film, Ginsberg est devenu un poète et un rebelle et j'avais le pressentiment que Daniel pourrait se reconnaître facilement dans ce personnage. »

 

 

 



 

 

Une régulation des exceptions au droit d'auteur, nécessaire pour l'Hadopi

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Le membre du collège de l'Hadopi Jacques Toubon a eu la chance de se voir confier la réflexion sur les exceptions au droit d'auteur, ces mesures juridiques qui permettent de s'affranchir du droit d'auteur, dans certains cas précis seulement. Outre un colloque prévu en mai, un « régulateur» de ces exceptions sera prochainement désigné, afin d'adapter ces dernières à l'offre légale.

 


Jacques Toubon

 ActuaLitté, CC BY-NC-ND 2.0

 

 

« À l'heure du numérique», selon la formule consacrée, les exceptions au droit d'auteur ne vont pas couper à l'impératif de modernisation : « mesurer l'adéquation des exceptions aux nouveaux usages» et « identifier les entraves éventuelles aux usages licites permis par les exceptions», deux missions du collège de réflexion présidé par Jacques Toubon. Pour commencer, celui-ci a envoyé un questionnaire à près de 300 organismes, ayants droit ou sociétés de perception et de répartition des droits (SPRD). Et n'a reçu que 42 réponses...

 

Quoi qu'il en soit, Toubon ne s'est pas découragé, et, fort d'un désir de modernisation sans révolution chez les répondants, a révélé qu'un colloque international aurait lieu en mai 2013, à Paris. Il précédera ainsi d'un mois la grande messe du droit d'auteur, programmée en juin au Maroc par l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle.

 

Les 13 engagements pour la musique en ligne, signés sous le mandat de Frédéric Mitterrand, avaient permis de concilier ayants droit et plateforme de distribution, pour des relations plus apaisées. S'il a confirmé que des expertises seraient menées pour vérifier l'effectivité des engagements, Jacques Toubon n'a pas précisé si des engagements similaires étaient à l'étude pour les autres filières culturelles.

 

Présentant les premiers errements de l'industrie musicale comme un repoussoir, il a souligné que les mesures techniques de protection feraient l'objet d'une étude suivie. À ce titre, la synthèse des 42 réponses faisait état de quelques inquiétudes du milieu :

Les contributions de France Télécom – Orange, de Mathieu Perona et de l'IABD soutiennent que l'usage de MTP interdisant toute copie sur certains supports vide l'exception de son sens et que l'équilibre actuel n'est pas satisfaisant. La contribution de France Télécom – Orange invite l'Hadopi à se saisir du sujet.

Le Syndicat National de l'Édition faisait par ailleurs partie des répondants au questionnaire de Jacques Toubon. Sans surprise, il s'inscrit dans le camp de la défense des ayants droit, en se prononçant contre l'élargissement aux oeuvres conçues pour une utilisation pédagogique de l'exception prévue en matière de représentation et de reproduction d'extraits d'œuvres à des fins pédagogiques. Mais aussi contre l'élargissement de cette exception à l'édition numérique.

 

Par ailleurs, toujours selon le SNE, l'élargissement de l'exception au profit des personnes handicapées lui paraît dommageable, car elle repose déjà « sur un équilibre délicat». Un droit à l'exception, bénéficiant d'un régime juridique autonome (alors qu'il est actuellement assujetti au droit d'auteur), ne lui semble pas plus souhaitable.

 

Les écrivains et leur lieu de travail

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C'est toujours intéressant de voir à quoi ressemblent le bureau et la bibliothèque d'un écrivain ou d'un homme célèbre. Comme c'est l'endroit où les auteurs passent le plus de temps, on espère souvent y trouver des indices de leurs oeuvres, même si cela ne se révèle pas souvent être la cas. C'est plutôt le moyen de se rendre compte des goûts en matière de décoration de chacun. 

 

 

Sleeping porch

La cabane de Jack London

Frederique Lavoipierre, CC BY-NC 2.0

 

 

Le site très masculin Art of Manliness a réuni quelques photos assorties de commentaires de bureaux et de bibliothèques célèbres. On se rend compte que chaque écrivain avait une idée bien personnelle de l'environnement où il devait travailler. Sans toutefois préférer le bon goût à l'efficacité. 

 

Certes, des gens comme Jack London ou Roald Dahl travaillaient dans espaces spartiates, mais ils n'étaient pas dépourvus d'un certain charme comme on peut le voir sur les photos. Petite cabane ne signifie pas nécessairement pauvreté et souffrance. 

 

Quant aux autres aficionados de la plume, on peut dire qu'ils ne prenaient pas leur confort à la légère. Prenez l'appartement de Norman Mailer par exemple. Cela ne donne pas l'impression d'un écrivain fauché, loin de là. Précision par ailleurs qu'il n'écrivait pas chez lui, se déplaçant dans une petite pièce neutre dans un autre immeuble. 

 

Dans le même genre, on peut citer Kipling et Conan Doyle, des goûts plus traditionnels il est vrai, mais un univers plus que chaleureux. 

 

 

The Gothic Study - The Private Library of William Randolph Hearst

La bibliothèque de William Hearst

Stuck in Customs, CC BY-NC-SA 2.0

 

 

La palme de la bibliothèque et du bureau les plus chics revient sans aucun doute à William Randolph Hearst, le magnat de la presse qui inspira Orson Welles pour son film Citizen Kane. Hearst s'était fait construire la plus grande maison des Etats-Unis de l'époque, et en toute logique avait réservé un espace grandiose pour sa collection d'ouvrages. Pas toujours de très bon goût, la bibliothèque est néanmoins impressionnante. 

 

On préférera tout de même le charme anglais du bureau de Winston Churchill, bureau qu'il occupait jusqu'à deux heures du matin. C'est à l'heure à laquelle sa journée de travail prenait fin. 

 

 

Quelques conseils pour faire de l'autoédition haut de gamme

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Question auto-édition, on trouve le pire comme le meilleur. En effet, sans même parler du contenu, ce n'est pas pour rien qu'il existe des éditeurs dont le métier consiste notamment à faire des livres qui ressemblent à quelque chose. Si, toutefois, vous ne parvenez pas à trouver un éditeur pour votre livre, l'auto-édition s'offre à vous, et cela n'a jamais été aussi facile. Mais quelques règles doivent être respectées pour éviter de donner un look cheap à votre ouvrage. 

 

 

Règle n°1: savoir utiliser un correcteur orthographique

 

 

Personne ne s'intéresse au livre que vous venez vous-même de publier? C'est peut-être parce qu'il est tout simplement repoussant ou qu'il n'inspire pas confiance. Une mauvaise couverture et une mise en page douteuse ne plaident pas en votre faveur. Passer pour un amateur au niveau de l'édition n'encourage pas les gens à lire votre livre. 

 

Il y a donc quelques écueils à éviter à tout prix. Guy Kawasaki a publié un livre entièrement sur le sujet, Ape, how to Publish a Book. Il a partagé un chapitre de son ouvrage sur le site Digital Book World où il est question de questions de présentations. 

 

Parmi les conseils, on en trouve qui relèvent du bon sens, par exemple éviter les fautes d'orthographe, les fausses critiques élogieuses ou encore les paragraphes qui commencent à la dernière ligne d'une page. 

 

On y trouve aussi des conseils plus pointus, concernant l'emplacement du sommaire, des remerciements etc. Dans l'édition il existe en général un ordre particulier pour ces parties, il vaut mieux les respecter pour que le livre ressemble le plus à un ouvrage classique. 

 

L'auteur du livre donne aussi quelques astuces de promotion. Par exemple, Amazon permet de regarder gratuitement les premières pages d'un lire avant de l'acheter. C'est donc un plus pour vous si les premières pages ne sont pas toutes remplies d'informations diverses et de préfaces. Si l'acheteur potentiel a accès au vrai contenu du livre, il y a plus de chances pour qu'il soit convaincu. 

 

Encore faut-il que la typographie et la ponctuation soient au rendez-vous. Là encore il existe des règles qu'il faut respecter. On les trouve dans l'article (si jamais l'édition en anglais vous intéresse), et de manière plus générale dans des ouvrages tel que le Chicago Manuel of Style. 

 

Quelques conseils proprement stylistiques sont mentionnés, mais ce sont les conseils pratiques qui retiendront l'attention de ceux qui veulent publier eux-mêmes leur livre. C'est une façon de rappeler qu'écrire un livre ne suffit pas, ce n'est que la moitié du travail, car il faut ensuite le rendre lisible et accessible. Autrement dit, faire le travail de l'éditeur à sa place. Pas forcément marrant quand on a l'âme artiste, mais absolument indispensable. 

 

Une librairie de Creil dénonce l'attribution d'un marché à la SFL

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Le maire de la ville de Creil (Oise), Jean-Claude Villemain a un petit souci : la librairie Entre les lignes, qui depuis quatre ans fournissait les bibliothèques de la ville, dans le cadre des appels d'offres, a été cette année renvoyée à ses cartons. En effet, lors du dernier appel d'offre, c'est la Société Française du Livre, ou SFL, qui a été préférée. Un grossiste, au détriment d'une librairie indépendante... 

 

 

 

 

« C'est honteux pour la ville et honteux de la part du maire, de ne pas soutenir les commerces de sa ville», explique, courroucée, Anne Lesobre, cogérante de l'établissement, avec sa soeur Claire. « La proposition et la politique de la SFL sont hyper agressives et que la mairie ait décidé de ne pas retenir notre offre est regrettable. C'est un enjeu majeur pour une ville que de garder une librairie, alors que tant d'autres ferment, partout en France.»

 

Les clients de l'établissement ne s'y sont d'ailleurs pas trompés : alertés de ce refus, ils ont rapidement mis en place une pétition, pour interpeller le maire de la commune. « Les gens ont très rapidement compris quel était le problème pour nous, et nous ont apporté un soutien immédiat.» C'est à l'initiative des lecteurs que la pétition a été lancée, « et nous sommes agréablement surprises de cette fédération autour de notre cause», assure la libraire.

 

Des courriers ont été adressés au maire de la ville, pour lui signaler ce qui apparaît non seulement comme une injustice, mais également comme un danger pour le commerce local. « Nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls libraires à avoir perdu des appels d'offres au profit d'un grossiste. Dans plusieurs autres villes, nous avons des confrères qui nous font part de cette situation.»

 

Toutes les instances ont été alertées, tant le Syndicat de la librairie française que le Centre national du livre, mais sans réponse pour le moment. « Ce qui est difficile, c'est que cette mobilisation sur ce sujet nous empêche de travailler correctement.» Et la perte du marché met également l'établissement dans une situation financière délicate.

 

Voilà le message de la pétition :  

Nous avons appris avec colère et stupéfaction que la mairie de Creil avait retiré le marché des livres de la médiathèque à la librairie « Entre les Lignes », et ce, non pas au profit d'une autre librairie de proximité, ce que nous aurions tout à fait compris, mais d'un grossiste d'une autre région.

M le Maire, votre réponse est de dire que la librairie « Entre les lignes » ne répondait pas aux termes du marché, en particulier pas de suivi des commandes par internet.

  • Mais cette réponse omet le fait que la collaboration entre la librairie et la ville s'est faite sans problème pendant des années, que ce soit pour les livres scolaires ou la médiathèque d'ailleurs. 
  • Cette réponse omet également le fait qu'un appel d'offres peut tout à fait, en amont, être rédigé de sorte à favoriser la proximité et l'emploi local, et que la proximité de la librairie, précisément, rend inutile le suivi des commandes par internet, critère qui semble fait exprès pour exclure les petites structures.
    M le Maire, la présence de la librairie « Entre les lignes », avec les autres librairies complémentaires que sont la « Renaissance » et la « maison de la BD », d'ailleurs, est une chance pour notre ville. En ces temps de crise, nous avons besoin de culture et d'emploi local à Creil.
    C'est pourquoi nous vous demandons instamment de revoir votre position, et de mettre parmi les premiers critères la proximité et l'emploi local pour tous les appels d'offres à venir de la ville, qu'il s'agisse d'ailleurs de livres ou d'autres choses. Nous espérons ainsi que dès l'an prochain, les librairies de l'agglomération pourront à nouveau prétendre répondre aux appels d'offres de la ville avec des chances raisonnables de remporter le marché.
    De fidèles lectrices et lecteurs des librairies de centre ville 

 

La mairie, contactée  par ActuaLitté, nous précise qu'elle n'a fait que respecter la règle des marchés publics. « La proximité géographique ne permet pas de choisir un prestataire et ce type de procédé est condamné au pénal, dans le code des appels d'offres. Ce n'est pas de gaieté de coeur que nous avons dû opter pour la SFL, et l'on comprend parfaitement le dépit des libraires.»

 

Et d‘ajouter : « L'établissement des soeurs Lesobre est professionnellement tout à fait reconnu, et le maire lui-même en est un client régulier. Mais dans ce contexte, il ne s'agissait pas de Jean-Claude Villemain, lecteur et client de la librairie Entre les lignes, mais de Jean-Claude Villemain, maire de Creil. » 

 

 

Documenter la décomposition d'un livre sur Flickr

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Un certain Tim Holt vient d'avoir une idée révolutionnaire. Que se passe-t-il quand on laisse un livre pourrir au fond du jardin? Grâce à M. Holt nous saurons désormais de quoi il retourne. 

 

 

Pauvre livre...  

 

L'idée est donc toute simple, il suffit d'attendre, en prenant des photos de temps en temps bien sûr. D'où l'intérêt d'un compte flickr pour documenter le processus comme il se doit. 

 

Le livre choisi pour l'opération est A Home at the End of the World de Micheal Cunningham, un titre plutôt bien choisi si l'on prend en compte les circonstances. Reste à savoir si l'auteur apprécierait de voir le fruit de son travail confié à la dure vie de la nature. 

 

Cela fait maintenant 3 mois que l'intéressé prend des photos. Comme on peut le voir sur les clichés, le livre est encore en relativement bon état, dommage cependant qu'il n'y ait que sept images pour l'instant. On attend de voir ce qu'il en sera dans six mois. Ah, et c'est Book Patrol qui a découvert l'existence du projet. 

 

 


Le Conseil scientifique de la BnF s'inquiète de la privatisation de la culture

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Les élus du personnel au Conseil scientifique et au Conseil d'administration de la BnF, signataires de la liste Front Syndical Unitaire (FSU) ou non-syndiqués, s'alarment à leur tour de la signature d'accords de numérisation avec les sociétés ProQuest et Believe. Selon des conditions soumises au «mercantilisme», ce qui n'est évidemment pas la finalité d'une bibliothèque.

 


BNF

BigPilou, CC BY-NC-ND 2.0

 

 

Sur le blog Sursaut BnF, les membres du Conseil scientifique de la BnF, dont le pouvoir est uniquement consultatif, rappellent qu'ils étaient opposés dès 2009 à une numérisation du patrimoine assujettie au « Grand Emprunt », qui implique en arrière-plan l'idée d'un remboursement selon des termes précis, et donc d'une rentabilité nécessaire.

 

« Les débats ont été vifs entre la direction de la BnF et les autres membres du Conseil scientifique, les élus du personnel en tête – mais aussi certains universitaires dont Roger Chartier, président du Conseil scientifique –  refusant de voir aliénées des missions de service public à des intérêts privés qui ne sont pas ceux de nos usagers» peut-on lire sur le site. 

 

Le Conseil scientifique apporte son soutien à toutes les initiatives contre le projet de la Bibliothèque nationale de France, et s'inquiète du fait qu'une lettre envoyée à Aurélie Filippetti en septembre 2012, puis à nouveau en octobre 2012 pour l'alerter sur les conditions de numérisation soit restée sans réponse.

 

Il faut saluer une certaine constance : ce matin, lors des voeux à la presse, les questions à la ministre étaient redoutablement proscrites, bien que l'on nous ait assuré qu'une réponse parviendrait prochainement. Chose que l'on attend déjà depuis deux semaines...

Rencontre remue : "L'édition numérique comment ça marche" avec publie.net

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C'est en 2008 qu'a commencé l'aventure publie.net, premier éditeur littéraire numérique indépendant et exigeant. On en avait parlé ici et  avec François Bon et quelques autres. Depuis, l'aventure s'est amplifiée, consolidée, transformée, notamment par le développement de l'ambitieux projet de publication à la demande publiepapier aujourd'hui en activité.

 

 


 

 

 

Au catalogue publie.net, plus de 700 titres disponibles en ligne, la revue D'Ici Là a fait paraître son neuvième numéro et prépare le dixième. Quant à publiepapier, plus de cinquante titres parus et de nouvelles parutions dès février 2013

Il était donc grand temps de donner rendez-vous avec l'équipe de publie.net pour évoquer les enjeux, les projets et les activités de l'édition numérique libre et indépendante. 

On vous propose donc pour débuter une présentation et démonstration de la revue D'Ici Là n° 9, par Pierre Ménard et Gwen Catala. 

Ensuite Arnaud Maïsetti et Roxane Lecomte interrogeront le passage du texte à l'ebook à partir de Anticipations et Affrontements d'Arnaud Maisetti 

Enfin nous interrogerons les pratiques, perspectives et fonctionnements de l'édition numérique à partir de l'expérience de publie.net et de NumerikLivres. Nicolas Gary (ActuaLitté) questionnera François Bon (publie.net), Jean-François Gayrard (NumerikLivres), et l'équipe de publie.net (parmi eux Daniel Bourrion, Gwen Catalá, Roxane Lecomte, Sébastien Rongier Arnaud Maïsetti, Pierre Ménard…) et de nombreux auteurs publie.net


Rencontre remue.net vendredi 25 janvier 2013 à partir de 19 heures 30 au Centre Cerise.ATTENTION, nous serons cette fois au PREMIER ETAGE

46 rue Montorgueil 75002, métro Etienne-Marcel, Sentier, Les Halles. 

Entrée libre et gratuite. 

Réservation souhaitée au 01 42 96 34 98 ou par mail à scenedubalcon3[arobase]aol.com.

Sébastien Rongier - 25 janvier 2013

Opération 300k : 100.000 exemplaires vendus par Bragelonne

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Exclusif : L'opération 300k de Bragelonne s'est achevée dans la joie et la bonne humeur. Une fois encore, l'éditeur a fait très fort : durant trois journées, 100 titres numériques étaient commercialisés - donc 300 titres numériques - au prix de 99 centimes. « On est très content, il faut commencer par là», sourit Claire Deslandes, directrice éditoriale de Bragelonne. Et pour cause : les résultats sont plus qu'au rendez-vous, avec des ventes démentes.

 

 

Alexandre Levasseur et Claire Deslandes

Crédit ActuaLitté

 

 

300 titres, trois jours et un livre numérique offert en cadeau - un exemplaire de Conan, qui ouvre la porte à d'autres surprises pour l'année à venir - et après l'arrêt des compteurs, ce sont 100.000 exemplaires qui ont été vendus. « On avait déjà annoncé qu'il n'y aurait pas d'opération après 300k, et en plus, nous avons déjà atteint les 400.000 ventes d'ebooks désormais : impossible de recommencer», plaisante-t-elle.

 

En son temps, l'opération 200k avait montré clairement que l'opération nécessitait d'étaler dans le temps l'offre, et faire durer dans le temps. « Notre objectif en tant que diffuseur, c'est que les lecteurs naviguent dans les stores, au fil des journées, en consultant les sélections que nous avions opérées. On voulait susciter l'intérêt, chaque jour différemment, avec des livres différents, et pas tout offrir d'un coup», ajoute Alexandre Levasseur, directeur commercial du diffuseur e-Dantes.

 

« Le succès de cette opération tient avant tout à l'énergie démesurée que les stores ont pu investir au cours de ces trois jours, autant qu'au soutien des lecteurs, qui, sur Twitter, ont par exemple largement diffusé l'information, commenté... certains ont même publié des sélections, en choisissant les titres qu'ils préféraient, pris dans les sélections quotidiennes...»

 

Un rendez-vous largement suivi

 

En outre, certains stores qui n'avaient pas pris part à 200k - Kobo et Fnac - ont mis les bouchées doubles pour arriver à suivre le mouvement. On cite également le cas de Sanspapier.com, qui a préféré couper son store, à cause d'un problème technique qui ne lui permettait pas de suivre l'opération correctement. « Cela démontre le respect qu'ils ont pour notre travail, et aujourd'hui, c'est particulièrement important», note Alexandre Levasseur. « Il ne faut pas oublier les agents, qui ont accepté de nous renouveler leur confiance - d'autant qu'ils sont très satisfaits du résultat», insiste Claire Deslandes. 

 

En termes de chiffres, la répartition des résultats diffère toutefois des précédentes éditions. D'abord, la présence de Fnac et Kobo ampute les parts de chacun des acteurs. « Si je vais avoir du mal à dire que la librairie indépendante s'est distinguée pour 300k, il faut souligner qu'elle s'en est très bien sortie, avec 39 % des ventes réalisées. Des librairies comme Feedbooks ont crevé le plafond, et chacun a multiplié au moins par trois ses résultats. En temps normal, Apple, Amazon, Kobo-Fnac représentent 85 % des ventes. Pour 300k, Amazon, de son côté, représente à lui seul 30 % des ventes d'ebooks.»

 

Même Apple a joué le jeu de la mise en avant, puisqu'une mise à jour particulièrement de la home page a été validée par les États-Unis, présentant une brique spéciale ‘Operation 300k'. Dans les tops, durant le week-end, on comptait 83 titres dans les 100 meilleures ventes et 86 chez Apple, ajoute Alexandre Levasseur. 

 

Chez Bragelonne, on reconnaît que tous les stores ne sont pas équipés également pour faire face à une pareille opération. « Certains doivent espérer que l'on ne recommencera pas trop vite», parce que les conditions techniques, de surveillance de machines, autant que l'implication humaine, sont autant de difficultés. « Pour certains, mettre trois personnes de plus dans l'équipe pour trois jours, ce n'est financièrement pas un problème. Ce n'est pas le cas pour tout le monde.»

 

Panier moyen entre 8 et 9 €

 

Financièrement, les différentes opérations témoignent d'ailleurs d'une certaine régularité : le panier moyen tourne autour de 8 à 9 €, ce qui est déjà important - et durant 300k, c'étaient des lecteurs qui sont revenus durant chacune des journées. Des internautes ont même confié avoir acheté plusieurs dizaines d'ouvrages, pour toute la famille. Alexandre Levasseur jubile : « C'est littéralement génial, quand cela devient transgénérationnel et que tout le monde y trouve son compte. C'est le contrepoint du lecteur qui nous remercie, après avoir acheté un ouvrage qu'il vient de finir, et qui, sans l'opération à 99 centimes, garantit qu'il n'aurait pas acheté le livre.»

 

Et sans compter que le panière moyen représente huit ou neuf livres achetés d'un coup, voire achetés chaque jour. De la lecture pour toute l'année ! En parallèle, l'opération a gonflé les ventes : en décembre 2012, les résultats n'ont pas été aussi importants, en terme de croissance, qu'en 2011. Si janvier a bien commencé, les ventes n'étaient pas aussi importantes que l'année passée.

 

« Ce qu'il y a de bien quand on travaille avec Bragelonne et e-Dantès, c'est qu'on ne peut pas se reposer sur ses lauriers ! Comparé à l'opération 200k, plus de canaux de vente souhaitaient être impliqués, sans toujours mesurer ce qu'impliquent 600 changements de prix programmés sur 72h. Merci aux humains qui se sont couchés tard pour surveiller les robots ! Toujours est-il que c'est bien la preuve que lorsque les acteurs de la chaîne abordent le livre numérique avec le même niveau de professionnalisme que le livre papier, tout le monde est récompensé», précise Xavier Cazin, de Immatériel, qui a travaillé de concert avec le diffuseur.

 

Regarder vers l'avenir : c'était bon

 

Le mouvement a tellement était bien suivi, que même certains forums de pirates bien connus, ont assuré qu'ils ne mettraient pas les livres achetés dans le cadre de cette opération, en téléchargement. Pour soutenir l'opération. Et si certains ont regretté un manque de titres Milady Romance, qu'ils gardent les yeux bien ouverts, la Saint Valentin arrive...  

 

« On a plein de projets pour 2013, mais nous avons d'autres projets, plein d'autres projets. Da façon thématique, événementielle, nous avons des possibilités infinies. Avec le papier, il fallait imprimer des éditions spéciales, le numérique, ce sont des alternatives incroyables», assure Claire Deslandes. Et puis, pour amener les lecteurs vers le livre numérique, il existe des approches autres que l'homothétique, garantit l'éditeur.

 

 

 

 

Si l'opération XXXk est donc une page tournée, la critique n'a pas manqué, tant pour évoquer un marketing qui dévalue les livres, que dans son aspect techniquement lourd. « Au contraire, c'est une opération temporaire, qui apporte un éclairage tout particulier sur des oeuvres précises. Ça amène des lecteurs à mieux connaître notre maison, notre catalogue, à s'intéresser à des séries. Pour moi, cela ne dévalue pas du tout, au contraire», rassure-t-elle.

 

Au menu, Fantasy et trois auteurs phares 

 

Reste que le grand intérêt de cette opération, c'est le recrutement des lecteurs. Toutes les opérations mises en place chez Bragelonne et qui se suivent, avec un fil rouge très précis, d'expérimentations diverses autour de la promotion et du marketing, s'achèvent avec 300k, qui en cristallise toute l'intensité. « C'est la consécration de toutes ces opérations», résume Alexandre. Tout avait été mesuré, après chaque expérience, et analysé, pour définir les meilleures stratégies à adopter. « On avait besoin et envie de faire monter des auteurs, comme Raymond Feist, qui a dépassé toutes nos espérances. Ou d'en faire découvrir d'autres, comme Alexandre Malagoli, avec son nouveau livre, Sanctuaire. Un auteur historique, absent très longtemps, et qui présente là un résultat incroyable. » pointe Claire.

 

Reste alors l'indispensable top 3 des meilleures ventes, hors gratuit, le fameux Conan :

  • Raymond Feist
  • Andrzej Sapkowski, Le dernier voeu (qui accessoirement a donné lieu à une saga en jeu vidéo)
  • Pierre Pevel, auteur majeur de la fantasy en France.

Globalement, d'ailleurs, la fantasy a pris les 15 premières places des meilleures ventes, « bien que la différence se joue à deux ou trois exemplaires près. On nous a pourtant reproché sur les réseaux sociaux qu'il y ait trop de bit-lit», s'amuse e-Dantes. Des auteurs très installés, qui font la différence, probablement. Tous les tomes 3 se sont mieux vendus que les tomes 1 et 2, assez logiquement, puisqu'ils suivaient les précédentes opérations 100k et 200k. La SF s'est bien défendue - Arthur C. Clarke peut se féliciter.

 

Une conclusion reste : « 100.000 exemplaires quoi !»

David Foenkinos publie Je vais mieux

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Avec son nouvel ouvrage, Je vais mieux (Gallimard, 326 pages, 19,50 €) qui est sorti le 10 janvier dernier, David Foenkinos nous entraîne dans le récit humoristique du drame vécu par un homme atteint subitement de maux de dos.

 

A l'occasion de la publication de ce nouveau roman, nos confrères du Figaro sont allés à la rencontre de l'écrivain. Une façon de mieux comprendre cette écriture ancrée dans une grande simplicité, ce qui permet à l'auteur de faire passer un regard toujours aussi caustique porté sur les personnages et sur leur destin.

 

Dans Je vais mieux, l'univers du personnage principal, un architecte d'une quarantaine d'années, bascule totalement à partir du moment où il est soudainement atteint par des maux de dos !

 

Aurélie Filippetti s'engage dans un Tour de France de l'éducation artistique et culturelle

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L'année 2013 sera placée sous le signe d'un Tour de France de l'éducation artistique et culturelle pour la ministre de la Culture Aurélie Filippetti. Une première consultation, supervisée par l'écrivain Marie Desplechin, a été lancée sur cette problématique en novembre dernier.

 

Désormais, la ministre ira sillonner le terrain pour mieux mettre en avant toutes les belles initiatives qui ont fait leurs preuves, avec toujours l'ambition d'étendre à l'ensemble du territoire ce qui marche bien. Le but poursuivi est de permettre à tous les jeunes d'avoir un meilleur accès à l'art et à la culture.

 

Inscrivant son projet dans le prolongement de la refondation de l'école de son confrère Peillon, Aurélie Filippetti assure dans un communiqué que :

 

« Rencontrer, à l'occasion de chacun de mes déplacements, les acteurs de l'éducation artistique et culturelle, valoriser leur démarche, c'est aussi réaffirmer mon engagement dans le combat contre les inégalités territoriales. Pour que, sur chaque territoire, tous les jeunes se voient remettre les clefs de la culture. »

Fréquentation en forte hausse pour la plateforme Erudit

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C'est un succès qui ne se dément pas que celui rencontré par la plateforme Erudit, centralisant le plus grand nombre de documents scientifiques et culturels francophones et canadiens d'Amérique du Nord. Avec 23 millions de fichiers consultés en 2012 et 70 % de visiteurs venant de l'étranger, cet espace est devenu un véritable partenaire des milieux scientifiques et culturels.

 

Résultant du consortium interuniversitaire (UdeM, UQAM etUlaval), Erudit a été fondé en 1998. On peut désormais y trouver un accès à près de 120 revues savantes et culturelles, à de nombreux livres mais aussi à des thèses.

 

L'ensemble totalise plus de 200 000 documents numériques avec, et c'est important de le dire, 95 % d'entre eux qui sont en accès libre ! Voilà donc une porte ouverte vers la connaissance dont il faut bien entendu profiter.

Lancement d'un premier Forum des archivistes du 20 au 22 mars à Angers

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L'Association des Archivistes Français (AAF) organise un premier Forum des archivistes du 20 au 22 mars à Angers sur le thème « Les archives, aujourd'hui et demain ». En parallèle de l'ouverture du Centre des Archives nationales de Pierrefitte-sur-Seine (voir notre actualitté), il s'agit donc de réunir les professionnels du secteur pour réfléchir aux orientations à donner à la collecte et à la conservation de l'information.

 

Se voulant « force de proposition », l'AAF souhaite également apporter sa pierre pour « rassembler, fédérer et mettre en mouvement plus de 1600 professionnels de tous horizons (archives centrales, régionales, départementales, communales et intercommunales, entreprises privées, enseignement supérieur et recherche) », comme elle le précise dans un communiqué.

 

Il s'agit aussi de préparer l'élaboration de la nouvelle loi« patrimoine » qui arrivera devant le Parlement à la fin de l'année 2013. L'AAF compte bien faire de nombreuses propositions pour faire évoluer les relations entre la société et ses archives.


Xavier Darcos : Défendre la France, sa langue et ses créations

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L'Institut français, opérateur de la diplomatie culturelle nationale, sous la conduite du ministère des Affaires étrangères, veille à la promotion de l'action de la France à l'étranger et plus précisément en matière de culture. Pour atteindre ses objectifs, il oeuvre en s'appuyant sur les collectivités territoriales, la coopération européenne ou encore le mécénat. Créé en janvier 2011, l'organe présentait sa conférence annuelle ce 24 janvier, avec son président Xavier Darcos et la directrice générale déléguée Sylviane Tarsot-Gillery.

 

 

Xavier Darcos, crédits : Creative Commons via Wikimedia

 


Des fondations posées

 

Après deux années d'activité, l'Institut estime que la période des fondations est terminée. Il s'est installé dans les locaux conçus par Philippe Chiambaretta et s'est créé une marque lisible et présente dans près de 100 pays. Une manière de donner du sens, de la cohérence et la pérennité à son action.

 

Il s'est fixé un rôle de mutualisation, de coordination, d'adaptation et d'appui, concrétisé par les signatures de 27 conventions et accords de partenariat. Au 1er jour de l'année 2013, la France est le premier réseau culturel au monde, avec 98 instituts français et 111 antennes dispersées en 93 pays.

 

L'expérimentation du concept s'est faite à travers les exercices de douze instituts français basés à l'étranger : au Danemark, au Royaume-Uni, en Serbie, en Georgie, au Sénégal, en Inde, au Koweït, au Ghana, Chili, Cambodge, Abou Dhabi et Singapour.

 

 

Enjeux et modes d'action

 

Au cours des années 2011 et 2012, l'Institut a consolidé sa position en mettant en place de nouvelles activités et de nouvelles compétences, passant en revue ses dispositifs d'intervention et passant à la comptabilité publique.

 

La coopération s'est organisée autour du réseau, avec les professionnels, les partenaires comme les collectivités territoriales ou le fonds franco-allemand. La diffusion assure la présence française dans le monde à travers les expositions, le cinéma, les débats d'idées et autres programmes d'aide à la publication. L'Institut mise également sur la mobilité des hommes et des femmes, et la modernisation du réseau par le numérique, la formation et l'innovation.

 

 

Des priorités et leviers stratégiques affirmés

 

Malgré un cadre budgétaire contraint, l'Institut contribue à l'effort de redressement des comptes publics. Globalement, le budget de l'IF a diminué de 11,4 % cette année, et l'organe cherche désormais à générer de nouvelles sources de revenus.

 

Pour 2013, le budget est de 60,2 millions d'euros, pour l'île de France et les 12 instituts qui lui sont rattachés. Une somme qui passe pour 21,9 millions dans les frais de fonctionnement, 19,1 dans la rémunération du personnel, 17,9 dans les interventions et 1,3 million d'euros dans les investissements.

 

Les divers leviers stratégiques résident dans l'appui au réseau, les nouvelles générations, le numérique et le développement des partenariats. Pour ce qui concerne les technologies numériques, Sylviane Tarsot-Gillery a annoncé une logique de mise en cohérence et de développement d'outils servant à la consommation de la culture française.

 

Tandis que Xavier Darcos a annoncé : « Quand on défend la France et sa langue, on défend aussi ses créations. La force de la créativité française doit être soutenue. »

 

 

2013, une année décisive

 

Comme l'annonce Xavier Darcos : « 2013 sera une année décisive, l'année de la conclusion ». Les parlementaires devront statuer sur le rattachement du réseau des établissements culturels français d'ici au 1er janvier 2014.

 

L'action culturelle française, redessinée, repose désormais sur un dispositif lisible. Le ministère des Affaires étrangères assure une tutelle stratégique, l'Institut français de Paris prend en charge la fonction d'opérateur et de pilotage, tandis que le réseau culturel gère l'approche entrepreneuriale de ses missions.

 

Parmi les grands rendez-vous de l'année 2013, il y aura la saison Afrique du Sud en France du mois de mai à celui de décembre, le tandem Dakar-Paris de mars à juillet, ou encore l'année de la France au Vietnam d'avril à décembre, et autres évènements.

Paltoquet, cassade, torpide pecque : ces mots oubliés

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Deux enseignants se sont plongés dans leurs carnets de vocabulaire, pour en exhumer des mots qui aujourd'hui frappe l'oreille, avec cette question :  « C'est français, ça ?» Eh bien, non seulement, ça l'est, mais Alain Duchesne et Thierry Leguay en offrent 1250 à découvrir, ou redécouvrir, dans leur Dictionnaire insolite des mots oubliés.

 

 

{CARROUSEL}

 

 

Crapoussin, croquignole, frisquette, mirliflore, paltoquet, pasquinade, songe-malice, désamour, zinzolin... : autant de mots disparus dans la langue, et que les deux auteurs ont remis au goût du jour.

 

Une « promenade pittoresque et insolite aux pays des mots oubliés», assurent les auteurs, qui expliquent comment de telles trouvailles lexicales ont pu disparaître de notre langue courante en raison de l'évolution de nos sociétés, de nos mœurs et de nos mentalités.

 

De surprenantes gravures anciennes et des citations de grands auteurs illustrent ces réalités disparues, comme l'indispensable bigotelle, qui servait autrefois à maintenir la moustache relevée durant la nuit...

 

Un index permet de circuler facilement dans l'ensemble de l'ouvrage, de abalourdir à zoile, en passant par féminie.

 

Quant au sens des mots employés dans le titre... rendez-vous dans l'ouvrage pour en comprendre le sens. Évidemment, le dictionnaire est publié chez Larousse (17,90 €)

Avis d'un éditeur : le lectorat qui consomme du livre numérique

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En se référant aux analyses proposées par Google Analytics, l'éditeur Random House a brossé le tableau d'un lecteur type de livres numériques. Il a suffi de croiser des données issues d'enquêtes réalisées auprès des clients, pour obtenir de quoi réaliser une infographie assez complète, estime la maison d'édition. 

 

Il en ressort assez clairement que le lecteur numérique est avant tout un grand lecteur, consommateur de papier comme d'ebook, et surtout soucieux d'accéder rapidement à ce qu'il souhaite lire. Attendu que plus d'un cinquième des Américains ont lu un livre numérique, il faut nuancer en précisant que la plupart de ce cinquième est composé de femmes, âgées de moins de 45 ans avec un diplôme universitaire. 

 

Les revenus familiaux dépassent les 100.000 $ annuels et les genres favoris sont mystère, suspens, polar-policier, fiction en général et romance. 

 

Les consommateurs de livres numériques sont également 2,5 fois plus susceptibles de posséder une tablette que ceux qui ne lisent pas en numérique. La prescription, pour ces lecteurs, se fait principalement en ligne, et par un bouche à oreille numérique : pour 56 % d'entre eux, le choix des livres se fait sur des conseils vus et lus sur les réseaux, contre 34 % pour la population américaine moyenne. (via Random House

 

 

145 millions de tablettes pour 2013 : le lecteur ebook menacé

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L'année qui s'avance sera celle des tablettes, à n'en point douter - du moins si l'on se fie aux données d'ABI Research. Que ce soit pour se divertir, par commodité d'utilisation, pour améliorer la productivité ou encore pour rien, le marché des tablettes sera de 145 millions d'appareils en 2013. Entre nouveaux entrants chez les fabricants et diversité du choix, le taux d'adoption sera fort, promet-on.

 

 

 

 

« La capacité d'innovation ralentit, alors que les vendeurs de tablettes augmentent leur catalogue de produits, pour répondre aux besoins du public sur le marché», assure Jeff Orr, directeur des usages chez ABI. Et d'ajouter que les lancements de l'iPad Mini en fin d'année, ainsi que les nombreux appareils avec un système Windows 8, sont autant de nouveautés qui façonneront le marché de 2013. 

 

L'Amérique du Nord reste bien entendu la plus intéressée par ce secteur, et représenterait 50 % des livraisons mondiales de tablettes.

 

Le grand public ne sera pas seul à s'engouffrer, puisque les professionnels - les entreprises - devraient représenter 19 % de parts de marché. Une cannibalisation évidemment du marché de l'ordinateur de bureau et/ou du portable. 

 

« Dans les faits, le marché américain continue de dominer le marché des lecteurs ebook et la population vieillissante des baby-boomers qui cherchent à reproduire l'expérience de la lecture d'imprimés est un public qui décroît», poursuit Jeff Orr.

 

Une autre étude de la firme montrait que les tablettes prenaient le pas sur les lecteurs ebook, bien que ces appareils ne fassent que croiser les usages de ces machines. La conséquence sera pourtant définitive pour les eReaders, assure Jeff Orr : « Si d'autres régions du monde ne réussissent pas à organiser le marché de l'édition numérique, le secteur du lecteur ebook dédié disparaîtra, sans même prendre en compte l'adoption des tablettes ou des autres appareils mobiles.»

 

Si en 2011, 23,2 millions de lecteurs ebook ont été livrés, contre une projection de 10,9 millions prévus pour 2013, pour 14,9 millions en 2012, il faut bien comprendre que les usages restent totalement différents. Et rien ne démontre que, même si les tablettes gagnent les coeurs, les lecteurs ebook sont en voie d'extinction, ni menacés de vagues de suicides, jetés négligemment dans des poubelles. Cela équivaudrait à croire que les GPS sont bons pour le cimetière des appareils high-tech parce que les smartphones sont désormais équipés d'une pareille fonctionnalité. 

 

Kerouac et son rouleau On The Road : impossibles à vendre

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L'homme de toutes les expériences, qui aurait pu revendiquer des semelles de vent pour arpenter les routes, a donné bien du mal aux agents littéraires. Et principalement à Sterling Lord, qui a dû trouver un éditeur pour son célébrissime manuscrit, On the road. Vendre Kerouac, ce n'est pas une sinécure, du tout. Et dans ses mémoires sorties récemment, Lord of Publishing, il explique combien Kerouac n'a pas été simple à commercialiser. 

 

 

 

 

Le manuscrit de On The Road, on s'en souvient, était déjà une gageure : un rouleau de 36,50 mètres, qu'il fallait complètement déployer pour prendre connaissance du texte, rapporte l'Associated Press. Un véritable problème que de présenter ce manuscrit de la sorte, et bien que Kerouac ait déjà publié un premier ouvrage, The Town and the City, personne ne voulait entendre parler du nouveau. 

 

Et pourtant, l'agent assurait avoir entre les mains un texte nouveau, frais, dynamique et quelque chose de plus en rapport avec l'époque. Mais voilà : On the Road n'était ni commercialisable, ni vraiment apprécié par les maisons. Viking Press finit par publier le roman contre une avance de 1000 $, et le roman parut en 1957, salué par le New York Times. Kerouac était alors devenu en quelques instants, le héros de la Beat Generation.

 

Leur collaboration s'est poursuivie jusqu'à la mort de Kerouac, en 1969, alors qu'il n'avait que 47 ans. Lord avait tenté de lui venir en aide, mais il s'est rapidement rendu compte qu'il n'était, face au romancier, qu'un agent littéraire, et pas son sauveur. Aujourd'hui, à 92 ans, Lord est une mémoire véritable de l'édition américaine, dont les clients comptent parmi les plus illustres auteurs américains. 

 

Kerouac reste l'une de ses plus belles et plus délicates expériences. Homme timide et qui ne savait pas comment gérer l'attention qui lui était donnée, avec le succès grandissant, Kerouac buvait de plus en plus, après la sortie de On The Road.

 

L'an passé, l'adaptation au cinéma du livre fut également pour lui l'aboutissement de plusieurs décennies de travail sur un projet long à aboutir - et pour lequel Kerouac espérait bien obtenir l'accord de Marlon Brando. S'il n'a pas encore vu le film, l'agent s'est découragé en voyant les critiques.

 

A la soirée d'inauguration, il a préféré rentrer chez lui. Reprendre la route, en somme ?

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